Jörg Steinegger, entraîneur de deux équipes de jeunes du club de TSV Betzingen, révèle quels sont les avantages des gazons synthétiques et les atouts des gymnases en plein air
Nous présentons volontiers à nos clients les différents produits offerts par Polytan, leurs caractéristiques et leurs avantages. Nous mettons en lumière dans les rapports de nos projets de quelle manière et dans quel but ils sont utilisés. Nous souhaitons aujourd’hui citer le témoignage de Jörg Steinegger qui se penche depuis de nombreuses années sur la thématique des gazons synthétiques du point de vue du club TSV Betzingen de la ville allemande de Reutlingen.
Il nous explique « de la pratique pour la pratique »,
• ce qu’implique un gazon synthétique du point de vue des clubs et des communes,
• comment Betzingen a réalisé les projets précédents,
• quels sont les avantages financiers d’un gazon synthétique,
• pour quelles raisons les gymnases en plein air représentent selon lui l’avenir.
Polytan: Monsieur Steinegger : comment était la situation il y a 13 ans ? Avez-vous été confronté à de nombreux préjugés dans le cadre de votre argumentaire en faveur du gazon synthétique ou bien avez-vous enfoncé des portes ouvertes ?
Jörg Steinegger:Je n’ai pas eu à enfoncer de portes ouvertes, et je n’ai pas non plus été confronté à une certaine résistance à l’encontre du gazon synthétique. La nécessité d’augmenter la capacité disponible et l’éventualité de proposer un terrain sur lequel il était possible de jouer pendant l’hiver représentaient à l’époque la priorité. Notre défi avait pour nature de faire jouer 13 à 14 équipes de jeunes et trois équipes seniors actives, ce qui était tout simplement impossible sur une pelouse naturelle. Dans ce contexte, nous avions plus d’avis en faveur du gazon synthétique que contre celui-ci. La problématique consistait plutôt à lever des fonds et surtout à trouver un terrain adapté. Il s’agissait d’un verger abandonné avec une importante inclinaison qui devait être aplanie.
Polytan: D’autres équipements alternatifs ont-ils été pris en considération pour le terrain ?
Jörg Steinegger: Un terrain en copeaux de bois, qui a tout d’abord été privilégié en raison de son coût, a été proposé. J’ai dû ici un peu me battre pour convaincre les décisionnaires qu’un gazon synthétique représentait une solution innovante. Nous devions ensuite décider de la nature des granulats. Je préférais les granulats élastomères au sable, car ils permettaient de nettement réduire les risques de blessure, un point que je trouvais très important en ma qualité d’entraîneur d’équipes de jeunes. J’ai heureusement obtenu à ce sujet l’appui d’un médecin qui faisait partie du conseil municipal. Ce cas et des situations similaires ont ainsi incité le conseil municipal de Reutlingen à décréter que les clubs seraient remboursés pour les coûts supplémentaires engendrés par l’acquisition de granulats prévenant les risques sur la santé. Cette expérience m’a permis d’apprendre que cela vaut la peine de se battre pour une cause et qu’il était possible d’imposer son opinion grâce à de meilleurs arguments. Cela s’est évidemment déroulé bien avant le débat autour des microplastiques.
Polytan: À l’époque, de quelle manière la société Polytan est-elle entrée en jeu ?
Jörg Steinegger: Principalement grâce à une excellente et précise expertise fournie par Peter Eberhardt, responsable du service des ventes de Polytan pour le Baden-Wurtemberg, qui est allée bien au-delà de la présentation du simple produit. J’ai vu pour la première fois les revêtements de Polytan en 2005 dans le cadre d’un projet de football de rue avec des terrains multisports. C’est à partir de ce moment-là que je me suis intéressé aux systèmes en gazon synthétique qui pouvaient représenter des alternatives rentables et architecturales aux terrains en pelouse naturelle. J’ai tout d’abord pris part à des séminaires sur les gazons synthétiques organisés par Polytan à Stuttgart et je me suis progressivement familiarisé avec la thématique avant que cela ne devienne un sujet concret pour le TSV Betzingen. Je dois l’avouer, j’étais déjà devenu un véritable fan des gazons synthétiques, et Polytan était, selon moi, en plus d’être une entreprise pionnière dans ce secteur, la société la plus convaincante au regard de la thématique sur les granulats. Les enfants ont alors été les premiers grands fans, surtout parce qu’ils n’ont pratiquement connu que les avantages des gazons synthétiques et qu’ils n’ont par conséquent pas été influencés par les préjugés autour de ce gazon contrairement aux adultes qui étaient plutôt septiques et qui ont regretté les pelouses naturelles classiques. Je me permets de souligner qu’à cette époque, les gazons synthétiques étaient déjà bien plus que le tapis qu’on collait sur du béton. Au cours de ces séminaires, les questions relatives aux conditions entourant l’installation, notamment les financements et les possibilités de subventions, ont été abordées en plus de la présentation du produit en lui-même. Polytan a également pu ici aussi fournir les informations nécessaires.
Polytan: C’était le premier terrain à Betzingen qui a été équipé de gazon synthétique. Aujourd’hui, vous jouissez d’un deuxième terrain de 90 par 60 mètres qui a été construit tout récemment.
Jörg Steinegger: Depuis septembre 2020, pour être précis. Nous y avons fait installer le revêtement Polytan LigaTurf Motion et ce n’est pas un hasard. Cela a de nouveau commencé par un séminaire sur les gazons synthétiques, organisé cette fois-ci à Sigmaringen, car les questions étaient finalement les mêmes : combien cet investissement coûte-t-il au club ? Les problématiques étaient aussi les mêmes qu’il y a 13 ans : une fois que la vieille couche végétale a été enlevée, l’inclinaison existante du terrain, qui présente tout de même une pente totale de trois mètres, devait être aplanie impliquant d’importants travaux de terrassement. Nous voulions éviter qu’avant le match il faille décider quelle équipe devait jouer en pente ascendante pendant 45 minutes avant de profiter de l’inclinaison descendante pendant la deuxième mi-temps. La restructuration a consisté en un véritable match à domicile pour l’équipe de Reutlingen de la société « Garten-Moser für Garten-, Landschafts- und Sportstättenbau ».
Polytan: La question des coûts restait cependant encore ouverte.
Polytan: Comment le TSV Betzingen a-t-il financé les coûts ?
Jörg Steinegger: La ville de Reutlingen a subventionné plus de la moitié des coûts des travaux et la Fédération sportive régionale du Wurtemberg a également participé. Nous, en tant que club, avons soulevé les fonds restants à hauteur de 160 000 €. Le travail de persuasion du conseil municipal étant déjà très intense, nous devions prouver que l’entretien d’un gazon synthétique revenait en fin de compte à moins cher que celui d’une pelouse naturelle, même si l’investissement initial s’est évidemment avéré plus élevé. Et cela, parce que nous ne souhaitions pas faire de compromis sur la qualité de notre nouveau terrain en gazon synthétique. Mais avec le recul, les coûts que nous économisons sont bien plus importants : nous n’avons pas besoin d’arroser ou de tondre la pelouse, ce qui représente des avantages non négligeables pendant les périodes de sécheresse comme nous venons de vivre et qui seront vraisemblablement plus fréquentes à l’avenir. Une tondeuse a quant à elle besoin d’être conduite, alimentée en carburant et entretenue. Même notre robot-tondeuse électrique que nous avons acquis depuis tombe parfois en panne et doit faire l’objet d’une réparation. Sans compter sur le fait que nous devons également payer l’électricité utile à son fonctionnement.
Polytan: Pourquoi le revêtement LigaTurf Motion de Polytan a-t-il été sélectionné ?
Jörg Steinegger: Le LigaTurf Motion ne contient aucun granulé de remplissage : pour être fixé sur la couche élastique, le gazon doit simplement être lesté d’environ 15 kg de sable par mètre carré, ce qui ne l’empêche pas d’offrir une expérience de jeu optimale aux sportifs du quartier de Betzingen. Cette solution était pour nous idéale, car les subventions des revêtements remplis avec des granulats étaient arrivées à échéance et nous avions rapidement besoin d’un revêtement alternatif. Peter Eberhardt a de nouveau pu nous conseiller sur les développements des produits de Polytan, et nous en sommes heureux, car nous avons reçu la prochaine génération de gazon synthétique et par conséquent un bout d’avenir. Au-delà du débat autour de la protection de l’environnement, nous avons le sentiment d’avoir agi en faveur de l’écologie en offrant à nos jeunes sportifs une solution sûre, respectueuse de l’environnement et durable.
Polytan: Polytan perfectionne continuellement ses produits. Depuis la pose du gazon synthétique à Betzingen, la société propose trois nouveautés majeures : des matières synthétiques biosourcées qui rendent les revêtements plus écologiques ainsi que des matières plastiques recyclées pour davantage d’écoresponsabilité. Un concept de recyclage complet vient tout juste d’être élaboré et c’est Sport Group, à qui appartient Polytan, qui le met en place avec la société nouvellement fondée FormaTurf. Les vieux revêtements synthétiques sont ainsi complètement recyclés. Suivez-vous ces récents développements ?
Jörg Steinegger: Absolument, surtout la thématique du recyclage qui est extrêmement intéressante. La question de la mise au rebut reste un argument qui va à l’encontre de l’utilisation des gazons synthétiques. Si elle est supprimée, ce serait pour moi idéal, en tant que défenseur des gazons synthétiques, et cela représenterait une grande avancée dans le débat en faveur des gazons synthétiques. L’entretien approprié d’un gazon synthétique en soi permet déjà de prolonger considérablement la durée de vie de celui-ci, ce que je recommande vivement à tous les exploitants. Nous avons également profité de l’accompagnement de Polytan à ce sujet. La plus grossière erreur serait de renoncer complètement à un entretien régulier, car des granulats doivent être fréquemment ajoutés ou les matières organiques telles que les feuillages et l’herbe doivent être enlevées, par exemple. Nous recevons pour cela une allocation d’entretien de la ville de Reutlingen, car nous devons à l’inverse économiser de l’argent pour la tonte, par exemple, bien que nous utilisons une machine d’entretien de Polytan.
Polytan: Vous avez déjà évoqué l’un des avantages des systèmes en gazon synthétique, à savoir la possibilité d’utiliser le terrain en permanence. Que cela implique-t-il concrètement pour le TSV Betzingen ?
Jörg Steinegger: Nous utilisons le terrain sans interruption du lundi au vendredi de 16 heures à 21 heures, et les week-ends. Bien que nous avons constaté que les équipes de jeunes n’ont plus aucun problème à s’entraîner ou à disputer des matchs sur des terrains en gazon synthétique, les adultes ont quant à eux parfois toujours des préjugés à leur encontre, du moins en ce qui concerne les matchs, car les entraînements ne posent pas de difficulté. Pour moi, en ma qualité d’entraîneur, je distingue un autre avantage du gazon synthétique. Il permet en effet de répondre aux besoins d’un football moderne qui privilégie un jeu de passes courtes, rapide et au ras du sol.
Polytan: Le club est donc pleinement satisfait du gazon synthétique à Betzingen.
Jörg Steinegger: Je le suis et Polytan aussi, car l’entreprise utilise les terrains du TSV comme référence pour ses clients. C’est pour moi l’occasion d’échanger régulièrement avec Peter Eberhardt.
Polytan: À propos du tout récent, mais encore à l’état de planification, bien à Betzingen, par exemple ?
Jörg Steinegger: Tout à fait. Un gymnase en plein air multifonctionnel. Nous prévoyons de construire une salle de sport en plein air, une alternative qui est selon moi rentable par rapport à la construction d’un gymnase classique, car non seulement la réalisation de ce dernier est onéreuse, mais son entretien l’est tout autant. Pensez par exemple aux coûts de chauffage. Ce facteur de coûts est donc supprimé dans le cadre d’un gymnase en plein air sans que cela entame pour autant la joie de jouer des sportifs. Même lorsque les températures sont plus fraiches, le mouvement constant permet aux joueurs d’obtenir la chaleur nécessaire. Les salles de sport chauffées en revanche vont à plus ou moins long terme devenir un luxe que les clubs, les villes et les communes ne pourront plus s’offrir. Cela représente en effet des coûts énormes… Nous devons rapidement revoir notre jugement, notamment avant la crise énergétique qui approche. Les dimensions flexibles de telles installations constituent également pour nous, à Betzingen, un autre avantage significatif. Nous avons ainsi la possibilité d’exploiter nos terrains encore libres de manière optimale. Bien sûr, les questions centrales tournent ici autour du sol. Nous songeons actuellement au revêtement LigaGrass Synergy de Polytan. Nous devons cependant encore accomplir ici un travail de persuasion, car nous voulons proposer une véritable multifonctionnalité. C’est justement dans ce contexte que je vois l’avenir des clubs de sport tels que le TSV Betzingen, qui doivent se concentrer sur l’acceptation par les membres et sur la rentabilité de l’utilisation par les clubs et les exploitants.
Polytan: Monsieur Steinegger, merci pour cet entretien complet. Nous croisons les doigts pour l’avenir du TSV Betzingen et nous sommes évidemment impatients de découvrir le nouveau gymnase en plein air.